Salut à tous et toutes ,
Un volumineux rapport de l'académie américaine des sciences soutient le projet de reconquête lunaire du président Bush et de la Nasa.
Près de cinquante ans se sont écoulés depuis les premiers pas de Neil Armstrong en juillet 1969.
(Nasa).
La Nasa vient de recevoir le soutien d'un allié de poids. Dans un rapport intermédiaire publié hier, un comité d'experts de la National Academy of Sciences (NAS), chargé d'évaluer le programme d'exploration lunaire de l'agence spatiale américaine, a estimé que notre satellite est d'un intérêt «inestimable pour les planétologues.»
Pour les quinze membres de ce groupe de travail composé de chercheurs, d'anciens cadres de l'industrie spatiale et d'un journaliste, «ce n'est qu'en retournant sur la Lune pour mener de nouvelles explorations scientifiques que nous pourrons combler nos lacunes et percer les secrets qu'elle garde depuis des milliards d'années.»
Plate-forme d'observation
À la demande de George Bush, en janvier 2004, la Nasa s'est en effet fixé comme objectif de retourner sur la Lune en 2018. Près de cinquante ans après les premiers pas de Neil Armstrong en juillet 1969, quatre astronautes devraient s'envoler à bord du nouveau véhicule spatial Orion (ex-CEV), dont la construction vient d'être confiée au consortium dirigé par la firme Lockheed Martin, pour un séjour d'une semaine sur le sol de notre voisine.
À partir de 2020, il est prévu d'installer une base lunaire occupée en permanence par des astronautes à l'image de ce qui se passe aujourd'hui sur la Station spatiale internationale (ISS), où les équipages se relaient tous les six mois.
La sonde européenne Smart-1, dont la mission a pris fin en début de mois (nos éditions du 2 septembre 2006), a d'ailleurs permis de repérer près du pôle Nord une zone montagneuse éclairée en permanence par le Soleil et donc favorable à l'établissement d'une éventuelle plate-forme. Cette dernière pourrait faire office de base d'entraînement en vue de futurs, mais pour l'instant hypothétiques, vols habités vers Mars ou encore offrir aux astronomes un point de vue inédit sur l'Univers ou notre système solaire.
Ce projet aussi ambitieux que coûteux – la Nasa s'apprête à y consacrer 12 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années – soulève depuis le départ des critiques de la part de certains scientifiques inquiets de voir les programmes n'ayant pas de lien direct avec les vols habités amputés d'une partie de leurs subsides.
Les experts de la NAS ne partagent pas ces craintes. Ils encouragent au contraire l'agence spatiale à se fixer un certain nombre de priorités comme de déterminer la composition et la structure de la Lune, mieux connaître l'atmosphère lunaire ou encore évaluer le potentiel de la Lune en tant que «plate-forme d'observation». Ils recommandent aussi à la Nasa de fournir aux futurs explorateurs lunaires le must de la technologie spatiale : assistance robotique et systèmes télécommandés. La version finale du rapport sera publiée au milieu de l'année prochaine.
Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/20060920.FIG000000070_l_homme_doit_retourner_sur_la_lune.html