Un professeur conteste le calendrier Maya

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Un professeur conteste l’interprétation du calendrier Maya

La fin du monde surviendra le 21 décembre 2012. Ou pas. Alors que certains auteurs new age et des enseignants présentent cette date comme une apocalypse, un professeur de l’Université de Stetson remet en cause le raisonnement derrière cela. Aujourd’hui, lors d’une conférence publique au Volusia County Library Center de City Island, Robert Sitler prévoit d’aborder « le phénomène 2012 : une appropriation new age d’un ancien calendrier Maya », un article qu’il a écrit le mois dernier pour Nova Religio, le Journal des Religions alternatives et émergentes. Sitler, professeur universitaire d’espagnol et de littérature, a étudié et enseigné la culture Maya depuis son arrivée à Stetson en 1994. Il prétend que le calendrier Maya a longtemps été l’objet d’ « une mauvaise interprétation flagrante » sur plusieurs sites web et dans un flot continuel de livres.


Ces écrits et publications sont la preuve d’un intérêt croissant du public pour le calendrier long compte Maya qui n’était plus utilisé par les Mayas du Guatemala, du Mexique et de Belize bien avant que les conquistadors espagnols n’arrivent. La date de 2012 est le dernier jour du cycle « baktun » actuel, ou période de 144 000 jours, et le dernier jour d’une période encore plus longue consistant en 13 de ces cycles. Personne ne sait pourquoi le calendrier est conçu avec une date finale, précise Sitler. Mais les Mayas étaient connus pour leur connaissance précise de l’astronomie.

« C’est un concept étrange pour beaucoup parce que le calendrier semble avoir une date de fin prédestinée » dit Jeremy Puma, un habitant de Seattle originaire de St Augustine qui tient Fantastic Planet, un blog « gnostique ». Il a précisé, dans une interview par e-mail, que les Mayas utilisaient le calendrier pour planter des céréales et à d’autres fins mais le mouvement new age « semble s’être focalisé sur les aspects les plus mythologiques du calendrier ». Le premier et le plus important, admettent Sitler et Puma, est l’auteur new age José Arguelles plus connu pour sa déclaration d’une « Convergence Harmonique » en août 1987. La Convergence Harmonique, explique Arguelles, était « l’accélération exponentielle de l’onde harmonique de l’histoire alors qu’elle est entrée dans une période de synchronisation sans précédent » et « un point de changement dans les 25 dernières années du rayonnement galactique ».

Sitler dit que l’approche d’Arguelle est celle d’une culture Maya accompagnée d’« inconscience créative » et quand il est contesté, il précise que sa version du calendrier rituel Maya, qui diffère grandement du calendrier réel utilisé par certains Mayas encore aujourd’hui, est une version du « Maya galactique », plutôt que du Maya indigène. « Arguelles est simplement l’enseignant le plus connu d’un groupe international toujours en expansion qui compte des douzaines d’individus hautement inventifs et souvent excentriques qui livrent au public new age leurs idées au sujet de 2012 » dit Sitler. Il remarque l’existence d’un site web qui propose un compte à rebours jusqu’au 21 décembre 2012 avec des liens vers un autre qui vend des tee-shirts avec la date 2012 et comportant plusieurs publicités intempestives.

Malgré ce commercialisme flagrant, il reste beaucoup d’intérêt pour le sujet, dit Jeff Dorian, directeur du MetaScience Research Forum, un group local qui se rencontre mensuellement à la bibliothèque publique Edgewater. Dorian dit qu’il a longtemps voulu qu’un expert du calendrier Maya vienne parler à son groupe. « Il y a bon nombre de gens qui croient que la fin du calendrier Maya sera la fin de tout », dit Dorian. « Il y a presque autant d’interprétations du calendrier Maya qu’il y a d’experts ». Dans un magasin new age d’Ormond Beach, The Crystal Connection, des tambours, le doux sifflement d’une flûte et le cri d’un oiseau tropical inidentifiable accueillent les visiteurs. Des livres bordent les étagères avec des titres tels que : « La Quatrième Dimension », « Le Livre de Thoth » et « Réveiller le tigre : guérir le trauma ». Egalement disponibles, des pyramides, des améthystes d’Uruguay, des anges et des fées.

Roger Hollander, propriétaire du magasin, dit qu’il ne croit pas que 2012 sera la fin du monde mais il ajoute : « beaucoup de gens y croient. Certains même très fortement. » Hollander, qui possède aussi des magasins similaires à Indian Rocks Beach et à St Augustine, croit qu’un changement pourrait survenir en 2012. « Le monde aura une conscience meilleure et plus profonde. Alors, les gens devraient être fatigués d’agir comme ils le font maintenant. Nous serons soit là ou nous n’y serons pas, nous aurons juste à en faire l’expérience. » Sitler prédit que la culture Maya pourrait apporter à 2012 un pouvoir attractif qui pourrait même éventuellement surpasser Y2K, le battage autour de l’an 2000.

source: unexplained-mysteries

http://www.infos-paranormal.com/modules.php?name=News&file=article&sid=541