Physio Fondateur
Nombre de messages : 488 Date de naissance : 29/05/1983 Age : 41 Localisation : Boulogne Billancourt Emploi/loisirs : Voyage astral , magie élémental , flash , medium , rêve prémonitoire Date d'inscription : 13/03/2008
| Sujet: Neanderthal et l'homme moderne Lun 21 Juil - 21:03 | |
| Salut à tous et toutes ,
PARIS (AFP) - Les ancêtres de l'homme de Néandertal se sont séparés des nôtres il y a un demi-million d'années, révèlent deux équipes de généticiens qui ont appliqué deux procédés d'analyse au matériel héréditaire extrait d'un os néandertalien vieux de 38.000 ans.
Les conclusions de leurs études complémentaires, basées sur l'ADN d'un fossile trouvé en 1980 dans la grotte de Vindija, près de Zagreb (Croatie), et publiées cette semaine dans deux hebdomadaires scientifiques, le britannique Nature et l'américain Science, sont assez concordantes.
Mais surtout, malgré une très longue cohabitation entre nos ancêtres et les hommes de Néandertal, elles sont unanimes à signaler qu'aucune trace de métissage entre notre propre espèce et la leur, objet, depuis des années, de grandes discussions scientifiques, n'a été détectée.
Pour la première équipe, la lignée qui a conduit à Homo neandertalensis a divergé de celle d'Homo sapiens il y a 465.000 à 569.000 ans, la date la plus probable étant de l'ordre de 516.000 ans, tandis que la deuxième situe ce grand "divorce" entre 120.000 et 670.000 ans en proposant comme "meilleure estimation" le chiffre de 370.000 ans. Le dernier ancêtre commun Néandertal-homme moderne incontestable aurait vécu il y a 706.000 ans.
Le premier groupe constitué de chercheurs allemands, américains et croates dirigés par Svante Pääbo, de l'Institut Max-Planck pour l'anthropologie évolutionnaire à Leipzig (Allemagne), a analysé un million de paires de bases de l'ADN (acide désoxyribonucléique, support de l'hérédité).
Ces scientifiques ont analysé par séquençage direct l'ADN nucléaire (celui des noyaux cellulaires) de cet homme préhistorique. Le terme ADN nucléaire est utilisé par opposition à l'ADN mitochondrial (ADNmt), absent des noyaux et essentiellement transmis par la mère et moins utile pour des études sur l’évolution. Jusqu'à présent, seul ce type d'ADN a été abordé chez le Néandertal.
La deuxième équipe, américano-allemande, conduite par Edward Rubin, qui travaille dans deux organismes californiens, l'Institut de génomique du département de l'Energie à Walnut Creek et le Laboratoire national Lawrence Berkeley à Berkeley, a eu recours à une autre méthode, la métagénomique, qui permet de comparer plusieurs génomes entre eux.
Dans un commentaire publié par Nature, deux biologistes néo-zélandais, David Lambert et Craig Millar, saluent ce travail aussi pour avoir donné naissance à une véritable "génomique de l'ancien", considérée jusqu'ici comme "pure science fiction" en raison de la haute dégradation d'un ADN aussi archaïque. "Les deux articles feront taire les sceptiques", estiment-ils.
En revanche, le débat sur le Néandertal lui-même, premier homme préhistorique découvert pour la science il y a juste 150 ans, en 1856, en Allemagne, ne peut qu'en être ravivé.
Qui étaient ces hommes trapus qui ont régné pendant des centaines de millénaires sans partage sur l'Europe et l'Asie occidentale, où ils ont su affronter la rudesse d'ères glaciaires avant d'y côtoyer pendant de longs millénaires nos ancêtres venus d'ailleurs et de s'éteindre, il y a peut-être moins de 30.000 ans, dans des conditions toujours énigmatiques?
On ne les connaît toujours pas vraiment et leur image évolue au fil du temps. Une seule certitude: tout en étant différents, c'étaient des humains dignes de ce nom, excellents chasseurs et détenteurs d'une riche culture intellectuelle et matérielle. | |
|