Bonjour ,
Pour protester contre la junte birmane, envoyez votre petite culotte !
MONTRÉAL (AFP) - Plusieurs organisations féminines ont appelé mardi les Québécoises à une protestation inusitée contre la junte birmane en leur demandant d'envoyer leurs petites culottes à l'ambassade de Birmanie.
L'appel lancé par la fédération des femmes du Québec (FFQ) et une trentaine d'organisations de solidarité et de femmes s'inscrit dans le cadre d'une campagne internationale visant à dénoncer les brutalités de la junte birmane contre sa population et les femmes en particulier, a expliqué Michèle Asselin, présidente de la FFQ.
L'initiative de la campagne "P'tites culottes pour la paix" vient d'un groupe de femmes birmanes, Lanna Action for Burma (LAB), et a été conçue après la répression à l'automne dernier des manifestations pro-démocratie dirigées par les moines, ce qu'on a appelé la révolution safran, a précisé Mme Asselin à l'AFP.
Ces femmes ont décidé de ce mode de protestation en raison d'un tabou birman selon lequel les hommes ne doivent pas toucher les vêtements portés par une femme au dessous de la taille. Les généraux birmans qui sont superstitieux croient que tout contact avec ces vêtements pourrait leur faire perdre leur pouvoir, selon les organisatrices de la campagne.
"Nous avions prévu de lancer la campagne il y a deux semaines, mais avec le cylcone Nargis on a retardé le lancement pour nous assurer auprès des femmes de LAB qu'elle était toujours pertinente et celles-ci nous ont demandé de la maintenir", a déclaré Mme Asselin.
"En Birmanie comme dans d'autres pays en guerre ou militarisés, il y a des viols systématiques de femmes et des meurtres", a-t-elle ajouté.
Les trente organisations, dont la FFQ et Droit et Démocratie demandent aux femmes d'envoyer des petites culottes déjà portées à l'ambassade de Birmanie à Ottawa.
Le lancement de la campagne à Montréal a coïncidé avec l'annonce de la décision de la junte birmane de prolonger d'un an l'assignation à résidence de la figure de proue de l'opposition Aung San Suu Kyi.
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