Bonjour ,
Habituellement, pour étudier ce qui se passe sous nos pieds, les sismologues procèdent à la mesure de la vitesse d’ondes sismiques. Mais ces données de vitesse, seules, ne permettent pas de faire la distinction entre des variations dues à la température ou à la composition du milieu traversé. Pour passer outre ce problème, il existe une méthode : analyser la manière dont les ondes s’amortissent depuis leur source.
Les données d’atténuation fournissent aux sismologues une information sur la raideur d’une région, fonction de sa température et de la quantité d’eau qu’elle contient. Prendre connaissance simultanément des vitesses d’une onde et des atténuations qu’elle subit lors de sa propagation permet ainsi de déterminer si une anomalie est due à la température ou à la présence d’eau.
Michael E. Wysession, professeur des sciences terrestres et planétaires à la Washington University de St-Louis, aidé de Jesse Lawrence, un de ses anciens doctorants, a analysé les données de 80 000 ondes à partir de plus de 600 000 séismogrammes.
Dans un premier temps, il a identifié les zones bien connues où le plancher océanique plonge vers le centre de la Terre. Puis, sous l’Asie, il a observé une région où les ondes sont fortement amorties, bien que faiblement ralenties. "L’eau diminue un peu la vitesse des ondes. Beaucoup d’amortissement et un peu de ralentissement, ça correspond très bien à la prédiction qu’il y a de l’eau", argumente-t-il. On ne l’avait encore jamais observé, mais des modèles prédisent ce que Wysession appelle anomalie de Beijing.
En combinant le volume de cette anomalie avec le fait que la roche peut contenir environ 0,1 % d’eau, on découvre que l’équivalent d’un Océan Arctique se cache sous nos pieds...
Source : Futura science
http://www.ufopublication.com/index.php?option=content&task=view&id=1101&Itemid=2